VOYAGE AU LIBERLAND

Gloire et déboires d'une aventure libertarienne au cœur de l'Europe

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Entre la Serbie et la Croatie, sur une rive du Danube, se trouve une terra nullius, une terre non revendiquée. Une aubaine pour Vít Jedlička, homme politique tchèque, qui en profite pour y créer un État de toutes pièces dont il s’autoproclame président. En 2015 naît le Liberland.

Projet farfelu ou dernière occasion de voir surgir une utopie en Europe ? Le Liberland interpelle Grégoire Osoha et Timothée Demeillers alors qu’ils sont en train de tourner un documentaire dans cette région meurtrie par le nationalisme. Une nouvelle frontière dans cette région déjà morcelée paraît incongrue. Les motivations de Vít semblent ailleurs. Ce jeune trentenaire, adepte de cryptomonnaie, est un fervent défenseur de l’idéologie libertarienne. Le Liberland devient alors une expérience unique, où tous les adeptes de cette idéologie se déplacent du monde entier dans l’espoir de vivre un moment historique. Une expérience collective qui pourrait rapidement tourner au fiasco. En effet, sur une terre où la liberté est reine, où commence celle de l’un et où finit celle de l’autre ?

Voyage au Liberland est le récit d’une enquête autour du monde à la recherche d’un État illusoire et de ses citoyens avides de liberté et d’argent.

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« Entre géopolitique, économie et histoire, alors que nous pensions toute la surface de la planète revendiquée, la naissance d'une micro-nation et sa reconnaissance en tant qu'État n'auront plus de secret pour vous après la lecture de ce livre ! Improbable, surprenant, drôle, effarant, laissez-vous surprendre par cette épopée libertarienne ! »
Anaïs Combeau, Lilosimages
« On pensait qu’il n’existait plus de terre libre sur la planète. Timothée Demeillers et Grégoire Osoha dressent le portrait d’une micro-nation oscillant entre utopie et cauchemar. »
Lyonel Sasso, Librairie Dialogues
« Une aventure rocambolesque à souhait, un peu folle, carrément improbable, mais VRAIE. »
Philippe Guazzo, L'Attrape-Cœurs 15
« Découverte des théories libertarienne grâce à ce reportage édifiant. »
Clément, librairie Grand Largue
« Une lecture captivante et hallucinante. »
Élodie Murzi, librairie Ici

L’auteur

Timothée Demeillers a publié trois romans chez Asphalte, dont Jusqu’à la bête et Demain la brumeGrégoire Osoha travaille comme journaliste indépendant. Ensemble, ils ont fait de nombreux voyages dans les Balkans et ont coréalisé deux documentaires : Vukovar(s) et Kosovo, troubles identitaires.

 

PRESSE

« Un sujet passionnant et une écriture qui apporte au réel une belle dose de romanesque et de distance.  »
France Inter, Une heure en séries
« Une enquête originale et captivante, qui pose de justes questions, dont l’écriture est aussi littéraire que décontractée.  »
Le Figaro
« Au-delà du côté folklore d'une bande de pieds nickelés tentant de créer un nouveau territoire, avec la dimension excitante de la robinsonnade, on retrouve des grands enjeux politico-économiques de notre époque. »
Libération

INFOS TECHNIQUES

LITTÉRATURE FRANÇAISE
REPORTAGE
978-2-38134-021-0
304 pages
20 euros
2022

D’argent et de liberté

Au commencement de Voyage au Liberland, il y a l’affinité commune de Grégoire Osoha et de Timothée Demeillers pour les Balkans. Puis, au long de leur enquête, de nouvelles problématiques ont pris le dessus, à commencer par la notion de liberté. 

Les Balkans sont au cœur de plusieurs de vos projets. D’où vous vient votre intérêt pour cette région ?

Nous voyageons dans les Balkans depuis plus de dix ans. Nous y avons coréalisé deux films documentaires : l’un à Vukovar en Croatie en 2016 sur la division communautaire entre Serbes et Croates et l’autre au Kosovo en 2018, qui s’interrogeait sur les identités conflictuelles du pays dix ans après sa création. Ces deux projets nous ont amenés à nous rendre à de nombreuses reprises sur place, tant pour l’enquête que pour les diverses sessions de tournage. Au-delà de ces projets professionnels, c’est une région que nous connaissons bien tous les deux pour y avoir séjourné longuement et y avoir tissé de fortes relations amicales. Les Balkans nous passionnent parce qu’ils questionnent des thèmes qui nous sont chers : les frontières, les minorités, la construction identitaire, les nationalistes et les sociétés post-conflit. Ces dernières posent des questions fondamentales : comment se font et se défont les identités ? Comment vivre ensemble ? Comment rencontrer l’autre sans se perdre soi ? Et c’est d’ailleurs sur place que nous avons, pour la première fois, entendu parler du Liberland.

Dans le projet du Liberland, une utopie libertarienne, la notion de liberté est centrale et elle est de fait questionnée tout au long de votre récit. Comment décririez-vous la liberté défendue par les libertariens ?

La liberté est en effet consubstantielle au projet du Liberland. C’en est même sa raison d’être. C’est cependant une liberté bien particulière qui est revendiquée par les libertariens : une liberté égoïste ou, en tout cas, extrême dans son individualité. C’est la liberté de faire absolument ce que bon vous semble tant que cela ne nuit pas à la propriété d’autrui. Un universitaire canadien la qualifie de « liberté adolescente ». Dans une société libertarienne, absolument tout est privatisé, ce qui n’est pas sans créer certains paradoxes. Ainsi, si le territoire entier, y compris les chemins et les routes, est constitué de propriétés privées, alors la liberté de circuler s’en voit considérablement réduite. Un autre paradoxe étonnant que nous avons pu observer réside dans la tension entre une résistance farouche à se soumettre à des règles extérieures et l’envie pourtant de participer à une aventure collective.

Voyage au Liberland est le résultat d’une écriture commune, à quatre mains. Est-ce que vos expériences respectives de journaliste et de romancier se sont nourries l’une et l’autre ?

C’était un travail intéressant, qui nécessitait de trouver un compromis entre nos deux styles et approches d’écriture, mais aussi entre nos différents regards et expériences sur les thèmes abordés et les personnages croisés. L’expérience était au final riche et a permis, il nous semble, d’aiguiser le récit grâce à nos personnalités distinctes mais complémentaires. Et puis ces textes à la croisée entre récit et enquête journalistique sont ce qui caractérise la non-fiction et ce qui fait la marque de fabrique de Marchialy !

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